Pavillon français de la Biennale internationale d'architecture Venise 2021

  • Année 2021
  • Programme Exposition
  • Client L'Institut Français
  • Commissariat Christophe Hutin
  • Réalisation Christophe Hutin Architecture, Grand Angle Production

“Le projet Les communautés à l’œuvre propose d’interroger la rencontre entre le savoir-faire de l’architecte et l’expérience des habitants de leur propre lieu de vie. Cette approche transversale du métier tente d’éclairer une implication de l’architecture dans un monde contemporain en forte mutation.
L’exposition présente un voyage de l’esprit en architecture à travers l’étude de cinq cas précis sur différents continents : en Europe, Asie, Amérique et Afrique. L’objectif est de proposer un regard optimiste sur le monde où les communautés habitantes agissent directement sur leurs cadres de vie, leur quotidien.
Ces différentes démarches présentées ne suivent pas un schéma théorique formel conçu par un architecte mais témoignent des transformations lentes et multiples d’un lieu de vie par ses propres habitants. Les communautés semblent être les ressources les plus pertinentes pour transformer les situations habitées, et ainsi faire naitre une nouvelle façon de concevoir un contrat « spatial » issu de démarches ascendantes.
Par une architecture précise et indéterminée, la prise en compte de l’aspect performatif des habitants, des usages, de la vie sous toutes ses formes est rendue possible dans les processus de projet. L’improvisation intervient comme une possibilité de transformation des situations habitées considérées ici comme des Works in Progress. Les communautés à l’œuvre s’approprient leurs environnements par leurs actions et créent alors un lieu du commun où se discute la gestion de leur cadre de vie.
Face au gaspillage humain et matériel, nous proposons un changement de regard sur la vie qui existe déjà partout, et les moyens d’une stratégie fine, précise et délicate pour la sublimer. Nous présentons des documentaires sur les communautés habitantes à l’oeuvre dans la transformation de leurs environnements quotidiens, en France mais aussi à travers le monde : à Johannesburg, à Bordeaux, à Détroit, à Mérignac, à Hanoï… et d’autres cas encore qu’il faut repérer, trouver comme autant de pépites nous éclairant sur la capacité du monde à se réinventer.
Des situations analogues, par effet miroir, nous renseignent sur les phénomènes à l’œuvre, par leurs écarts aux normes et à la standardisation du monde. Comment vivent-elles ensemble et quel contrat spatial engagent-elles ? L’enseignement tiré de ces différentes études de cas devrait nous éclairer d’un point de vue critique sur la façon dont nous vivrons ensemble.”

Christophe Hutin, commissaire